Vous êtes victime d’une erreur médicale, d’une infection nosocomiale, d’une affection iatrogène ou d’un accident médical ? L’Association d’Aide à l’Indemnisation des Victimes de France AIVF met à disposition cet espace afin de permettre à chaque victime de déposer facilement un dossier auprès de la CRCI soit toute seule, soit accompagnée d’un professionnel (expert ou avocat).
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❓ FAQ — Témoignage infection nosocomiale
1. Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?
2. Comment savoir si mon infection est considérée comme nosocomiale ?
3. Qui est responsable d’une infection nosocomiale ?
4. Quelle procédure suivre pour une indemnisation après une infection nosocomiale ?
5. Quelle est la différence entre infection nosocomiale fautive et non fautive ?
6. Quels préjudices peuvent être indemnisés ?
7. Faut-il un avocat pour une infection nosocomiale ?
8. Quel rôle joue le médecin conseil de victime ?
9. Combien de temps dure la procédure d’indemnisation ?
10. Que faire si l’offre d’indemnisation est insuffisante ?
Témoignage suite à une infection nosocomiale
Essentiel à retenir
- 1. Définition de l’infection nosocomiale.
Une infection nosocomiale est une infection que l'on contracte au cours d’un séjour à l’hôpital ou en clinique, qui n’existait pas avant l’admission. Elle peut être en lien avec une intervention chirurgicale, à un soin invasif ou à un matériel médical (cathéter par exemple).
2. Responsabilité de l’établissement de santé.
D'emblée on présume la responsabilité de l’hôpital ou la clinique pour toute infection nosocomiale. Sauf s’il est possible de prouver une cause étrangère (cas très rare). Autrement dit, la victime n’a pas à démontrer la faute de l’hôpital.
3. Procédure de reconnaissance et d’indemnisation.
La victime d'une infection nosocomiale peut saisir la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI) pour obtenir une expertise médicale gratuite. La CCI détermine si l’infection est nosocomiale et désigne ensuite le payeur.
4. Rôle de l’avocat et du médecin conseil.
L’aide d’un avocat en dommage corporel et d’un médecin conseil est essentielle pour constituer un dossier solide, défendre la victime lors de l’expertise et vérifier les offres d’indemnisation.
5. Nature de l’indemnisation.
L’indemnisation couvre l’ensemble des préjudices. Souffrances endurées, pertes de revenus, assistance tierce personne, préjudice esthétique, d'agrément etc. L'offre d'indemnisation provient de l’assureur de l’hôpital en cas d'AIPP inférieur à 24%. En cas de taux d'AIPP supérieur, l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux) aura la charge de la réparation financière du préjudice de la victime.
Témoignage d'une infection nosocomiale de Sophie L. (Lille, Nord), victime d’une infection contractée à l’hôpital
Le témoignage de Sophie pour faire reconnaître l'infection nosocomiale dont elle a été victime
En 2022, Sophie, 42 ans, aide-soignante, subit une opération du genou après une rupture du ligament croisé. L’intervention se déroule sans incident. Mais quelques jours après son retour à domicile, elle remarque une forte fièvre et une douleur anormale au niveau de la cicatrice.
L’infection s’aggrave rapidement. Sophie doit être réhospitalisée en urgence. Les analyses révèlent la présence d’un staphylocoque doré, une bactérie résistante à l'origine de la plupart des infections nosocomiales. Elle subit deux nouvelles opérations pour nettoyer la plaie et reste hospitalisée plus d’un mois.
Une prise de conscience douloureuse
AIVF : À quel moment avez-vous compris qu’il s’agissait d’une infection nosocomiale ?
Sophie : Au départ, on m’a parlé d’une simple inflammation. Mais quand la fièvre ne baissait pas malgré les antibiotiques, j’ai commencé à douter. C’est un infectiologue qui m’a expliqué que la bactérie avait été contractée à l’hôpital. Là, j’ai compris que ce n’était pas une complication normale.
Sophie demande alors son dossier médical. Avec surprise, elle découvre que plusieurs patients opérés la même semaine ont eu le même germe. Conseillée par une collègue, elle contacte un avocat du réseau AIVF, compétent en droit médical. Celui-ci lui explique la procédure devant la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI) pour les infections nosocomiales.
La procédure devant la CCI : un parcours exigeant mais nécessaire
AIVF : Pourquoi avoir choisi la CCI ?
Sophie : L'avocat m'a expliqué qu'il s'agissait d'une procédure amiable. A vrai dire, je ne tenais pas à aller en justice, ça me semblait être trop lourd. Je redoutais aussi la longueur d'une procédure et des frais supplémentaires.
Avec l’aide de son avocat et d’un médecin conseil, Sophie constitue donc un dossier complet : comptes rendus opératoires, examens bactériologiques et certificats médicaux.
Lors de l’expertise médicale de la CCI, l’expert confirme que l’infection a bien été contractée à l’hôpital. Il souligne également l'imputabilité des séquelles au staphylocoque doré.
Sophie : « J’étais très stressée, mais mon avocat m’a soutenue à chaque étape. Quand l’expert a parlé d’infection nosocomiale reconnue, j’ai ressenti un immense soulagement. »
L’indemnisation du préjudice : une reconnaissance essentielle
Quelques semaines plus tard, la CCI rend son avis : l’infection est imputable à l’établissement hospitalier. La responsabilité de l’hôpital est engagée.
Sophie : « J’ai d’abord eu une petite offre d’indemnisation, bien en dessous de ce que j’espérais. Mon avocat a contesté, et finalement, l’offre a été réévaluée. J’ai pu obtenir une indemnisation juste, couvrant mes pertes de revenus et mes souffrances. »
La procédure a duré environ 1 an et demi, entre le dépôt du dossier et le versement de l’indemnisation.
Un message pour les autres victimes d’infection nosocomiale
AIVF : Quel témoignage d'infection nosocomiale souhaitez-vous partager aux personnes dans la même situation ?
Sophie : Qu'il ne faut pas avoir peur de demander de l'aide. Une infection nosocomiale peut bouleverser une vie. Rassemblez vos preuves, notez vos symptômes et demandez conseil à un avocat. Leur présence change tout, surtout face à la complexité des démarches. Même si on dit que la procédure est réalisable sans obligation d'un avocat, je peux vous assurer que je ne regrette pas cette initiative.
Aujourd’hui, Sophie a repris le travail à temps partiel. Elle garde quelques séquelles au genou, mais elle a retrouvé confiance.
Sophie : « J’ai compris qu’on pouvait être victime sans qu’il y ait forcément une faute humaine. Ce que je voulais, c’était la vérité et la reconnaissance. Grâce à la CCI et à mon avocat, j’ai pu tourner la page. »
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