Complications de l’urétéroscopie

Vous êtes victime d’une erreur médicale, d’une infection nosocomiale, d’une affection iatrogène ou d’un accident médical ? L’Association d’Aide à l’Indemnisation des Victimes de France AIVF met à disposition cet espace afin de permettre à chaque victime de déposer facilement un dossier auprès de la CRCI soit toute seule, soit accompagnée d’un professionnel (expert ou avocat).

Permanence : posez votre question en cliquant sur la photo.  Réponse dans la journée.

Questions de victimes concernant les complications de l'urétéroscopie

Essentiel à retenir

  1. Complications de l'urétérescopie. Les complications de l’urétéroscopie sont de plusieurs ordres. Parmi les plus fréquentes, on retrouve la perforation de l’uretère, une sténose urétérale, des infections urinaires pouvant aller jusqu’au sepsis, des hématuries ainsi que des douleurs persistantes après l’intervention.
  2. Exemples et séquelles. Certaines complications de l’urétéroscopie peuvent laisser des séquelles importantes. Par exemple, une perforation peut provoquer une fibrose nécessitant la pose d’une sonde urétérale ou une chirurgie réparatrice. Un sepsis peut conduire à une hospitalisation prolongée, voire à une insuffisance rénale. D’autres patients gardent des douleurs chroniques ou des troubles urinaires durables, nécessitant parfois des interventions répétées.
  3. Accident médical fautif ou non fautif. L’accident médical peut alors être fautif ou non fautif. Il est considéré comme fautif en cas d’erreur technique, d’inattention, de négligence ou de défaut d’information du patient. À l’inverse, on le qualifie de non fautif si la complication était imprévisible malgré des soins conformes aux règles médicales.
  4. Indemnisation : procédure CCI/CRCI. L’indemnisation peut se faire en saisissant la CCI, Commission de Conciliation et d’Indemnisation des accidents médicaux. En cas de preuve d'une faute médicale, la responsabilité incombe au professionnel ou à l’établissement de santé. Si l’accident est non fautif mais grave, l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) peut intervenir.
  5. ONIAM ou assurance (responsabilité médicale). Sur décision de la commission CCI, l’ONIAM ou l’assureur du médecin ou de l’établissement disposent de 4 mois pour faire une offre d'indemnisation. Dans tous les cas, le patient peut obtenir une réparation intégrale de ses préjudices, qu’ils soient physiques, économiques, moraux ou esthétiques.

Question 1 Indemnisation des complications de l'urétéroscopie, procédure CCI CRCI et ONIAM

Suite à une urétéroscopie de contrôle pour une infection urinaire, le chirurgien m’a perforé le rein pendant l’intervention. Il ne m’a rien dit ce jour-là. Une semaine plus tard, après le retrait de la sonde JJ mise en place, mon rein a éclaté quelques heures après mon retour à domicile. Cela a provoqué des urinomes et a nécessité une nouvelle intervention ainsi qu’une nouvelle sonde JJ pendant trois mois. Depuis, je souffre de douleurs rénales et je dois poser régulièrement des sondes car mes urines s’évacuent mal à cause d’une dilatation rénale. Je suis suivi par un autre urologue. Je souhaite obtenir réparation pour les complications de l'urétéroscopie qui impactent ma vie depuis un an et demi.

Réponse d’un avocat.

Votre situation justifie clairement une demande d’indemnisation. Le chirurgien semble en effet être à l'origine d'une lésion grave, puis a omis de vous informer de la perforation du rein. Ce silence peut constituer une faute d’information. Ensuite, le retrait de la sonde a entraîné une complication sévère avec éclatement du rein. Ce déroulement montre une possible faute technique.

Vous pouvez saisir la CCI CRCI. Cette procédure est gratuite et ne nécessite pas forcément un avocat. La CCI examinera si les complications de l'urétéroscopie relèvent d’un accident médical fautif ou non fautif. En présence d'une faute médicale, l’assurance du chirurgien devra vous indemniser. En l'absence d'un erreur médicale mais que le dommage est grave et anormal, l’ONIAM pourra intervenir.

Dans votre cas, la succession des événements, le manque d’information, et les séquelles durables plaident en faveur d’une responsabilité médicale. Il faut constituer votre dossier médical, les comptes rendus opératoires, les imageries, et les courriers des médecins. Je vous conseille de consulter un avocat en droit de la santé pour être accompagné dans cette démarche et obtenir une évaluation complète de vos préjudices.

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