Infection au bloc opératoire

Vous êtes victime d’une erreur médicale, d’une infection nosocomiale, d’une affection iatrogène ou d’un accident médical ? L’Association d’Aide à l’Indemnisation des Victimes de France AIVF met à disposition cet espace afin de permettre à chaque victime de déposer facilement un dossier auprès de la CRCI soit toute seule, soit accompagnée d’un professionnel (expert ou avocat).

Permanence : posez votre question en cliquant sur la photo.  Réponse dans la journée.

Questions de victimes concernant l'infection au bloc opératoire

Essentiel à retenir

  1. Définition. Une infection au bloc opératoire est une maladie nosocomiale si elle se déclare dans les 48 heures suivant l'hospitalisation. A l'origine, il s'agit souvent d'une infection à bactéries multirésistantes ou à un défaut d’asepsie.
  2. Modes de transmission. Elle peut être induite par une mauvaise stériilisation du matériel, cathéter par exemple, un personnel soignant porteur de germes, une contamination de la plaie opératoire ou un environnement non stérile.
  3. Conséquences médicales. Les infections nosocomiales peuvent entraîner des complications graves : septicémie, abcès, retard de cicatrisation, pneumonie, infection urinaire. Et souvent, une réintervention chirurgicale ou prolongation de l’hospitalisation.
  4. Facteurs de risque. Certains patients sont en effet plus vulnérables. Immunodepression, diabète, port de prothèses ou un séjour prolongé en réanimation. En outre, l’hygiène stricte, la désinfection du matériel, le lavage des mains et l’antibioprophylaxie avant certaines interventions réduisent le risque d’infection.
  5. Indemnisation. Une infection au bloc opératoire peut alors donner droit à indemnisation, notamment en cas de maladie nosocomiale grave. Il faut joindre la Commission CCI CRCI qui désignera le payeur en fonction du taux d'AIPP, soit l'assureur de l'hôpital, soit l'ONIAM au titre de la solidarité nationale.

Question 1 Accident de la route et infection au bloc opératoire

J’ai eu un accident de la route qui a entraîné des fractures aux deux poignets. Après une première opération, une complication a nécessité une nouvelle intervention et une immobilisation. Trois semaines après, une forte douleur est apparue. Aux urgences, l’hôpital a changé mon pansement et retiré le clou externe sans signaler d’inquiétude. Mon infirmière à domicile a trouvé cela anormal. Après un retour aux urgences, j’ai été hospitalisé pour un nettoyage de la plaie. Suite à l'infection au bloc opératoire, on me diagnostique un staphylocoque, ce que l’hôpital avait d’abord nié. Depuis, je subis des traitements lourds et je n’ai pas pu reprendre mon travail. Comment puis-je obtenir réparation pour l'infection au bloc opératoire ?

Réponse d’un avocat.

Vous pouvez en effet demander une indemnisation pour l'infection en bloc opératoire. Voici les démarches à entreprendre.

  1. Saisir la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI).
    La CCI évalue si le dommage est bien en lien avec l'infection au bloc opératoire. Si la gravité dépasse 25 % d’incapacité, l’ONIAM peut vous indemniser.
  2. Engager la responsabilité de l’hôpital.
    en cas de seuil de gravité inférieur à 25% d'AIPP, l'assurance de l'établissement de santé formulera une offre d'indemnisation dans les 4 mois suivant la décision de la commission CCI. Néanmois, l'avis de la commission n'a pas de pouvoir contraignant. Il peut arriver que l'hôpital réfute sa responsabilité et refuse d'indemniser. Dans ce cas, je vous invite à vous rapprocher sans tarder d'un avocat de victimes.
  3. Expertise médicale
    L'expertise médicale sera utile pour établir le lien entre l’infection et l’intervention. Cette expertise est essentielle pour toute procédure d’indemnisation.
  4. Saisir l’ONIAM
    Si l’infection a entraîné une invalidité importante, l’ONIAM indemnise sans nécessité de prouver une faute, à condition que les critères de gravité soient remplis. En cas de refus d'indemnisation, des recours existent et notamment une procédure judiciaire.

Vous devriez agir rapidement pour respecter les délais de prescription.

.