Indemnisation des victimes de l’Androcur

Vous êtes victime d’une erreur médicale, d’une infection nosocomiale, d’une affection iatrogène ou d’un accident médical ? L’Association d’Aide à l’Indemnisation des Victimes de France AIVF met à disposition cet espace afin de permettre à chaque victime de déposer facilement un dossier auprès de la CRCI soit toute seule, soit accompagnée d’un professionnel (expert ou avocat).

Permanence : posez votre question en cliquant sur la photo.  Réponse dans la journée.

Questions de victimes concernant l'indemnisation des victimes de l'Androcur

Essentiel à retenir

  1. Qu'est-ce que l'Androcur ? L'indemnisation des victimes de l'Androcur est en débat actuellement. L'Androcur est un médicament contenant de l'acétate de cyprotérone. On le prescrit pour traiter des troubles hormonaux (hirsutisme, endométriose, acnée...). Son usage semble entrainer des risques de complications.
  2. Complications et effets secondaires. Des études ont montré que l'Androcur peut augmenter le risque de méningiome, une tumeur cérébrale. Ce risque est d'autant plus élevé chez les patients prenant le médicament sur une longue durée et à fortes doses.
  3. Erreur médicale et affection iatrogène. L'indemnisation peut être envisagée si les complications relèvent de l'erreur médicale (mauvaise prescription, suivi insuffisant). L'affection iatrogène, due aux effets secondaires d'un traitement médical, entre dans le cadre des demandes d'indemnisation auprès de la CCI/CRCI.
  4. La loi Kouchner. En France, la loi Kouchner de 2002 établit le droit des patients à obtenir réparation pour les risques thérapeutiques ou les erreurs médicales. Cette loi a facilité l'accès aux démarches d’indemnisation en cas d'accidents médicaux.
  5. Procédure d'indemnisation auprès de la CCI/CRCI et de l'ONIAM. Les patients victimes d'effets indésirables graves liés à l'Androcur peuvent déposer un dossier auprès de la CCI CRCI, Commission de Conciliation et d'Indemnisation des accidents médicaux. Si la commission estime qu’il y a une faute ou un risque thérapeutique anormal, l'ONIAM (Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux) pourra indemniser la victime sans que celle-ci ait à aller en justice.

Question 1 Indemnisation suite à la prise d'Androcur, erreur médicale ou affection iatrogène

Pendant près de dix ans, on m’a prescrit de l’Androcur pour traiter mon acné et comme contraceptif. J’avais souvent des maux de tête, des vertiges et une fatigue persistante. Mon médecin attribuait ces symptômes à mon âge, en me conseillant de faire du sport. Plus tard, j’ai découvert les effets secondaires potentiels de l’Androcur. Un autre médecin m’a prescrit un IRM, qui a révélé un méningiome. J’ai subi une opération, mais à cause d'une infection et d'un AVC, je n’ai pas pu reprendre mon travail. Puis-je obtenir une indemnisation ?"

Réponse de l’avocat :
Oui, il est possible de demander une indemnisation. Les maux de tête, vertiges, et le méningiome pourraient être considérés comme des effets secondaires du traitement prolongé par Androcur.

Première étape : récupérer le dossier médical complet, incluant vos antécédents, les prescriptions d'Androcur, et le diagnostic du méningiome.

Ensuite, il faudra saisir la CCI CRCI Commission de Conciliation et d'Indemnisation des accidents médicaux. Cette commission évalue si le préjudice est lié à une faute médicale ou à un risque thérapeutique anormal.

En cas de confirmation par la CCI/CRCI, l'ONIAM pourrait intervenir pour indemniser votre préjudice, sans nécessiter de procédure judiciaire. Cette voie est rapide et vise à réparer les conséquences de traitements médicamenteux inappropriés ou mal surveillés. Vous avez également la possibilité de porter plainte contre X. Pour l'heure, certains dépôts de plainte existent. Je vous conseille de contacter un avocat en droit médical afin qu'il puisse vous renseigner efficacement sur le choix de la procédure.

.