Témoignage staphylocoque doré

Vous êtes victime d’une erreur médicale, d’une infection nosocomiale, d’une affection iatrogène ou d’un accident médical ? L’Association d’Aide à l’Indemnisation des Victimes de France AIVF met à disposition cet espace afin de permettre à chaque victime de déposer facilement un dossier auprès de la CRCI soit toute seule, soit accompagnée d’un professionnel (expert ou avocat).

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❓ FAQ — Staphylocoque doré et indemnisation

1. Qu’est-ce qu’une infection au staphylocoque doré ?
Le staphylocoque doré est une bactérie souvent présente sur la peau. Elle devient dangereuse lorsqu’elle pénètre dans l’organisme, notamment après une opération chirurgicale ou un soin invasif. L’infection peut être bénigne ou grave selon la localisation.
2. Comment peut-on attraper un staphylocoque doré à l’hôpital ?
L’infection survient souvent après une intervention chirurgicale ou lors de la pose de perfusions ou sondes. Elle peut être due à un manque d’hygiène, à une contamination croisée ou à une infection nosocomiale. Un avocat dommage corporel peut aider à déterminer la responsabilité médicale.
3. Une infection au staphylocoque doré est-elle toujours considérée comme nosocomiale ?
Oui, si elle apparaît après une hospitalisation ou un acte de soin, et qu’elle n’était pas présente à l’admission. Le caractère nosocomial entraîne une présomption de responsabilité de l’établissement de santé.
4. Comment prouver qu’une infection au staphylocoque doré est d’origine hospitalière ?
Il faut établir un lien temporel et médical entre le soin reçu et l’infection. Le dossier médical, les résultats bactériologiques et le rapport d’expertise sont essentiels. Un avocat compétent peut vous assister dans la procédure.
5. Quelle indemnisation peut-on obtenir après une infection au staphylocoque doré ?
La victime peut obtenir la réparation de ses préjudices physiques (douleurs, séquelles), économiques (perte de revenus, frais médicaux) et moraux. L’indemnisation est calculée à partir du rapport d'expertise.
6. Quel organisme indemnise les victimes d’une infection nosocomiale grave ?
Si le taux de déficit fonctionnel permanent dépasse 25 %, l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) peut indemniser la victime. La CCI (Commission de Conciliation et d’Indemnisation) peut être saisie pour évaluer le dossier.
7. Faut-il un avocat pour demander une indemnisation après une infection au staphylocoque doré ?
Oui, c’est conseillé. Un avocat dommage corporel défend vos droits, prépare le dossier et négocie avec les assureurs. Le réseau d’avocats AIVF est à la disposition des victimes pour les accompagner dans leurs démarches.
8. Quels documents fournir pour une demande d’indemnisation ?
Rassemblez le dossier médical complet, les comptes rendus opératoires, les résultats de laboratoire, les arrêts de travail et tous les justificatifs de dépenses liées à l’infection.
9. Quels sont les délais pour agir après une infection au staphylocoque doré ?
Vous disposez en principe de 10 ans à compter de la consolidation de votre état de santé pour engager une action. Il est préférable d’agir rapidement pour préserver les preuves.
10. Peut-on obtenir une provision avant l’indemnisation finale ?
Oui, une provision peut être demandée avant la fin de la procédure. Elle permet de couvrir les frais médicaux et pertes de revenus immédiates. Un avocat peut la solliciter auprès de l’assureur ou du tribunal.
Article et FAQ rédigés par l’AIVF, association reconnue par la Sécurité sociale.

Témoignage d'une victime suite à staphylocoque doré

Essentiel à retenir

  1. Nature de l’infection. Le staphylocoque doré est une bactérie responsable d’infections graves, souvent contractées à l’hôpital après une chirurgie. Il peut toucher la peau, les os, les articulations ou une prothèse (hanche, genou, etc.). Ces infections sont dites nosocomiales lorsqu’elles apparaissent après une hospitalisation.
  2. Responsabilité médicale. Lorsqu’un patient contracte un staphylocoque doré à l’hôpital, l’établissement est présumé responsable, sauf s’il prouve que l’infection était inévitable. Une mauvaise stérilisation, un non-respect des règles d’hygiène ou un suivi post-opératoire insuffisant peuvent engager la faute du service de santé.
  3. Procédure de reconnaissance. La victime peut saisir la CCI (Commission de Conciliation et d’Indemnisation) pour obtenir une expertise médicale gratuite. L’aide d’un avocat en droit médical et d’un médecin conseil est fortement recommandée pour prouver le lien entre l’infection et l’intervention chirurgicale.
  4. Indemnisation du préjudice. L’indemnisation vise à compenser tous les préjudices. Souffrances physiques, incidence professionnelle, préjudice esthétique, frais médicaux, tierce personne, taux d'AIPP etc. Le calcul du montant d'indemnisation a lieu après consolidation.
  5. Rôle de l’avocat du réseau AIVF. L’avocat du réseau AIVF accompagne la victime à chaque étape : constitution du dossier, expertise, négociation avec les assureurs et recours devant le tribunal si nécessaire. Son intervention garantit une indemnisation juste et complète, à la hauteur du préjudice réellement subi.

Témoignage d’une infection au staphylocoque doré après une opération de la hanche

Témoignage d’Olivier R. (Toulouse, Haute-Garonne), victime d’une infection post-opératoire

Infection au staphylocoque doré : le témoignage d’Olivier pour faire reconnaître une faute médicale

En mars 2023, Olivier, 55 ans, ancien artisan peintre, subit une opération pour la pose d’une prothèse totale de la hanche gauche. L’intervention se déroule dans une clinique privée de la région toulousaine. Les suites de l’opération semblent normales pendant les premiers jours, jusqu’à l’apparition d’une forte fièvre et d’une douleur intense au niveau de la cicatrice.

Quelques examens révèlent rapidement la présence d’un staphylocoque doré, une maladie nosocomiale grave. L’infection nécessite plusieurs réinterventions, l’ablation de la prothèse, et de longs mois d’antibiothérapie intraveineuse. Olivier perd sa mobilité pendant près d’un an.

Une infection qui bouleverse une vie

AIVF : À quel moment avez-vous compris que quelque chose n’allait pas ?
Olivier : Dès le troisième jour, la douleur était insupportable. On me disait que c’était normal après une prothèse. Mais la fièvre montait à 39,5 °C. Quand on m’a transféré en urgence en service d’infectiologie, j’ai compris que ce n’était pas une simple inflammation. On m’a parlé d’un staphylocoque doré contracté après l’opération.

Les médecins ont évoqué une "complication post-opératoire possible", mais Olivier apprend plus tard que plusieurs cas d’infections similaires sont recensés dans la même clinique sur la même période.

Sur les conseils d’un proche, il contacte un avocat en droit médical, pour comprendre ses droits et obtenir une expertise.

Le rôle décisif de l’avocat dans la reconnaissance de l'infection nosocomiale

AIVF : Qu’est-ce qui vous a poussé à consulter un avocat ?
Olivier : Au début, je voulais juste comprendre. Mais la clinique refusait de reconnaître toute faute. Mon avocat a tout de suite pris les choses en main. Il a demandé mon dossier médical complet et a fait appel à un médecin conseil indépendant. C’est lui qui a rendu un avis concernant ma réalité de l'infection et l'imputabilité des séquelles ouvrant droit à indemnisation.

L’avocat a ensuite saisi la Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI). Il a tout fait, rédigé le dossier, réuni les preuves et m’a accompagné à chaque étape. Sans lui, j’aurais abandonné. La procédure est longue et technique.

Lors de l’expertise, l’avocat a posé les bonnes questions, a défendu mes intérêts et a fait valoir que l’infection était évitable. L’expert a confirmé chacun de ses points, évalué ensuite le taux d'AIPP.

Une reconnaissance difficile mais essentielle et une offre d'indemnisation de l'assureur

La CCI a reconnu la responsabilité de l’établissement hospitalier pour infection nosocomiale, indiquant que celle-ci était indemnisable. Elle a donc désigné l'assurance de l'hôpital parce que le taux d'AIPP était de 15%. L’assureur a proposé une première indemnisation très faible, estimant que les séquelles étaient "modérées".

Olivier : « Heureusement, mon avocat a refusé cette offre. Il a transmis sa réclamation indemnitaire avec des montants bien supérieurs. Résultat : l’indemnisation a été multipliée par trois. »

Après 22 mois de procédure, Olivier obtient enfin une réparation financière lui permettant d’adapter son logement et de financer sa rééducation.

Un témoignage sur le staphylocoque doré pour les autres victimes

AIVF : Quel message souhaitez-vous adresser aux victimes d’infection post-opératoire ?
Olivier : « En effet pour moi ce témoignage sur le staphylocoque doré est important à transmettre. Ce que j’ai appris, c’est qu’il faut se faire bien entourer. Par un médecin conseil, et surtout un avocat compétent. Sans eux, je n'aurai pas eu le courage de poursuivre la procédure. Ils m'ont convaincus que ça valait le coup. Et ce n'est pas qu'une histoire d'argent, c'est la reconnaissance de mon état de victime qui est importante ».

Aujourd’hui, Olivier marche avec une canne, mais il a retrouvé sa dignité.
Olivier : « On ne m’a pas rendu ma hanche, mais j’ai obtenu justice. Et ça, c’est grâce à l’accompagnement de mon avocat du réseau AIVF. »

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